Le premier ministre a confirmé, mercredi, le retour à des listes nationales. Une façon d’appuyer sur le clivage européen au sein des partis – et de diviser Les Républicains.Les élections européennes de 2019 inquiètent déjà la droite.

Les élections européennes de 2019 inquiètent déjà la droite

Toujours pas remis de ses défaites au premier tour de la présidentielle et aux législatives, le parti Les Républicains (LR) commence à se projeter vers la prochaine échéance électorale : les élections européennes de 2019. Un scrutin encore lointain mais qui crée déjà des nœuds au cerveau d’une formation politique toujours dans l’attente de son nouveau président, dont l’élection aura lieu les 10 et 17 décembre.

En annonçant une modification du mode de scrutin dans le cadre d’une loi examinée au début de l’année 2018, l’exécutif a obligé la droite à remettre le nez dans la tambouille électorale et à faire face à ses tiraillements sur la question européenne.

Après Emmanuel Macron, lundi 20 et mardi 21 novembre, Edouard Philippe a reçu à son tour les principaux chefs de parti à Matignon, mercredi 29 novembre. Le premier ministre a confirmé le retour, pour cette élection, à des listes nationales – depuis 2004, les sièges à pourvoir étaient répartis entre huit circonscriptions proportionnellement à leur population.

Au milieu du consensus général, les responsables de la droite ont dégainé une salve de communiqués rageurs. Bernard Accoyer, secrétaire général de LR, a dénoncé une « manipulation électorale ». Brice Hortefeux, député européen, a tempêté contre « une régression, une contradiction et une combinaison » en critiquant des futures listes « totalement déconnectées des réalités locales ».

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